Analyse par caméra infrarouge

Depuis le 26 janvier 2017, j'ai enfin reçu la caméra infrarouge FLIR EX6 commandée depuis 2 mois chez DME-laser-System.

Voici les services qu'elle pourra rendre :

repérage de ponts thermiques;
température des parois et point de rosée;
entrées d'air;
infiltrations;
fuites;
etc.

Pour commencer, j'ai effectué une analyse thermique de ma propre maison dont voici les résultats.

Exposé

Ma maison a été construite en 1982 avec un k55 obligatoire à l'époque. J'ai été plus loin, puisque il y a 10 cm de laine minérale dans le creux des murs, 20 cm de laine minérale en toiture et 8 cm de PS extrudé en dessous du chauffage par le sol.
En 2015, j'ai totalement renouvelé les tuiles de ma toiture et j'en ai profité pour ajouter 10 cm de mousse ICYNENE qui ont rempli le vide restant entre la laine minérale et la sous-toiture. ces 10 cm ont aussi ponté les murs de refend et de périmètre qui sortaient de la laine minérale constituant ainsi un beau pont thermique qui condensait d'ailleurs par temps de gel.
Tous les joints extérieurs des châssis de fenêtre en bois avec double vitrage ont été refaits par la même occasion. Toutefois, les menuiseries extérieures ont été mises en 1982 dans le même plan que les parements en blocs de béton clivés, ce qui est une belle position esthétique, mais très mauvaise du point de vue thermique. Nous y reviendrons.

Malgré tous ces efforts, une pièce de ma maison restait 1° plus basse que les autres pièces avec un chauffage par le sol. Il s'agit de la cuisine qui est le premier local inspecté.

Constat dans la cuisine

Dans la cuisine, après les habituels ponts thermiques aux jonctions des châssis de fenêtre avec les maçonneries, je trouve un point froid de 12° en plinthe à la fin du mobilier de cuisine où il subsiste un vide. Dans ce vide, j'atteins une température de 2° seulement. Il gèle à l'extérieur.

La seule possibilité est une entrée d'air froid par les vides ventilés au travers des trous de passage des canalisations d'eau et des décharges de l'évier de cuisine.
Cette entrée est juste derrière un soupirail fermé en hiver par une plaque d'Unalit de 4 mm d'épaisseur, insuffidante évidemment pour empêcher le froid d'entrer.

Commentaires

S'il y avait du vent à l'extérieur, j'aurais pu voir les entrées d'air froid également, sous forme de flamme bleue à la base des châssis en général et aussi, au dessus de tous les châssis qui sont prolongés à l'extérieur par un bardage en ardoises, bardage qui n'est manifestement pas du tout étanche à l'air.
Il faut dire également que ma maison construite en 1982, est réalisée avec des blocs de béton apparent et que ce sont des chambranles en bois qui font la jonction des châssis avec le gros œuvre, châssis qui sont eux-mêmes dans le même plan que les blocs de parement extérieur en béton clivé. Difficile de rendre ces jonctions parfaitement étanche à l'air.
La preuve, un Blower Test effectué quelques semaines avant a montré un renouvellement d'air de 4 volumes par heure sous une pression de 50 Pascal.
Heureusement, l'isolation globale est importante et ma pompe à chaleur électrique ne consomme que 5 000 KwH/an en moyenne pour chauffer tout l'immeuble de 300 m2. Les chambres sont à 17°, le reste à 20°.

Conclusions

Tous ces éléments défaillants découverts grâce à la thermographie sont évidemment perfectibles et je vais m'y atteler en commençant par la cuisine et aux jonctions des bardages avec les châssis.

Rien de tel évidemment qu'un plafonnage sur les blocs jusqu'aux châssis pour améliorer l'étanchéité à l'air.

Mais, il faut quand même conserver des entrées d'air pour maintenir un faible taux d'humidité et une bonne hygiène de vie.

Le renouvellement d'air normal, c.-à-d. 1 fois le volume de l'immeuble chaque heure, ne coute en frais d'énergie que l'équivalent de 1 L de mazout par m3 par an, soit 750 L de mazout dans mon cas ou 7500 KwH à diviser par 4 grâce à la pompe à chaleur, soit moins de 2000 KwH sur les 5000 KwH consommé par la pompe à chaleur annuellement.

C'est un bon bilan thermique, à mon avis.